Livre de Pierre Pernez

Merci Kris.

J'aime bien le dernier commentaire      

… Ses dix plus grands succès

Mike Brant, roi de son vivant ? Oui, à en juger ses performances dans le hit-parade national du Centre d'information et du documentation du disque (CIDD), le seul juge arbitre susceptible de jauger, sur des critères à peu près fiables, la cote de popularité des artistes à cette époque-là en France. Entre 1970 et 1975 inclus, Mike Brant s'est hissé à six reprises en tête du classement des meilleures ventes de disques 45 tours chapeauté par le CIDD. Un record inégalé au cours de ces six années, les challengers ayant pour nom Michel Sardou (cinq best-sellers), Johnny Hallyday et Joe Dassin (quatre Numéro un chacun). Le hit-parade ci-dessous décline les dix  plus grands succès de Brant  sur la base des positions atteintes dans les enquêtes mensuelles ou bimensuelles du CIDD. 1.« C'est ma prière » (n°1 dès octobre 1972 : 13 semaines). 2.« Qui saura » (n°1 en mai 1972 : 4 semaines). 3.« Rien qu'une larme » (n°1 en avril 1973 : 4 semaines). 4.« Laisse-moi t'aimer » (n°1 en avril 1970 : 4 semaines). 5.« Tout donné tout repris » (n°1 en septembre 1973 : 4 semaines). 6.« Dis-lui » (n°1 en juin 1975 : 2 semaines). 7.« Viens ce soir » (n°4 en février 1974). 8.« Qui pourra te dire ? » (n°6 en janvier 1975). 9.« Mais dans la lumière » (n°6 en novembre 1970). 10. « C'est comme ça que je t'aime » (n°9 en juin 1974

Monique

voici le texte du lien Monique

bonne lecture

Le Quimpérois Pierre Pernez vient de sortir « Mike Brant inoubliable » (City)....
Le Quimpérois Pierre Pernez vient de sortir « Mike Brant inoubliable » (City). Cette « biographie officielle » recueille notamment les témoignages de ceux qui ont cotoyé le chanteur mort il y a quarante ans.
Il y a 40 ans, presque jour pour jour, Mike Brant s'éteignait brutalement. C'est le Quimpérois Pierre Pernez qui s'est attelé à la rédaction de la biographie officielle du chanteur. En collaboration étroite avec la famille du défunt. « Mike Brant inoubliable » (City) est sorti la semaine passée. 11 h 04, le vendredi 25 avril 1975 : le corps de Mike Brant s'écrase lourdement sur le trottoir de la rue Erlanger dans le XVIe arrondissement de Paris. L'idole, âgée de 28 ans, vient de rendre son dernier souffle. Un assassinat comme l'a toujours prétendu Jean Renard, le producteur des débuts ? La vérité, en dépit des rumeurs infondées, est bien plus prosaïque. Car il s'agit bien d'un suicide. « Mon frère était vidé et à bout ; il ne supportait plus les gens qui rôdaient autour de lui », témoigne Zvi Brant, le frère cadet de l'artiste. « Si je meurs demain, sache que j'ai vécu ma vie comme 100 hommes qui ont vécu 100 ans chacun », avait d'ailleurs confié Mike Brant à Zvi. Un hit énorme « Laisse-moi t'aimer » (n° 1 des ventes en avril 1970) lance sur les chapeaux de roue une carrière que seule la mort parviendra à arrêter. Dans ces Trente Glorieuses où tout s'enchaîne à une vitesse folle, il faut sortir disque sur disque, sillonner le moindre chapiteau que compte la France profonde, fanfaronner à la moindre occasion sur les chaînes de l'ORTF. Ne pas se plier à ce rythme infernal, c'est prendre le risque d'être distancé par Claude François et Joe Dassin, les autres icônes pour midinettes de cette première moitié des seventies. En soldat discipliné du show-biz, Mike Brant s'exécute. Pierre Pernez souligne chez Brant « une activité professionnelle qui ne cesse de s'accélérer ». Au risque, d'ailleurs, qu'elle ne se fracasse à la moindre sortie de route. Une première fois, en novembre 1974, Brant tente de mettre fin à ses jours : l'appel du vide, déjà ! Toute biographie comporte des zones d'ombres. Ses parts de lumière aussi. On sait que Moshé Brand est né au sein d'une modeste famille juive originaire d'Europe centrale. Et que la fratrie s'installera en Israël dès sa création en 1948. Pour Moshé, le « d » de Brand finira par s'effacer, tout comme le prénom d'ailleurs. On sait moins, par contre, que Mike Brant n'a pas toujours su bien s'entourer professionnellement. Et qu'il n'était guère doué en affaires. L'association qu'il avait formée sur le tard avec le businessman Simon Wajntrob tourna rapidement au vinaigre. « Il n'avait pas réalisé qu'en entrant à 50 % dans la société WIP, censée lui garantir 4,5 millions d'avance, cette moitié était en fait à sa charge », écrit Pierre Pernez. Quant aux frères Baumann chargés des tournées, comptes et voyages, ils semblaient plus motivés par surexploiter leur « protégé » que préserver son équilibre mental fragile. Le jour des obsèques du météore, le tragique se mêle au pathétique. En raison d'un conflit entre les frères Baumann et Wajntrob, deux convois funéraires démarrèrent dans les rues de Paris, l'un chapeauté par Hubert Baumann, l'autre par Wajntrob. On est en droit de penser que Mike Brant ne méritait pas ça !
Le Télégramme [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

et le complément interviews de yona


Pratique
« Mike Brant inoubliable » (City), 18 EUR.
Retrouvez plus d'articles et créez vos alertes mail

People Mike Brant musique
EN COMPLÉMENT
Yona Brant : « Mike dans le coeur des gens ! »
Propos recueillis par G. Ca Yona Brant est née en 1976. De fait, elle n'a jamais connu le frère de son père. La jeune femme consacre désormais une partie de son temps à la mémoire de son oncle. Elle a également préfacé l'ouvrage de Pierre Pernez. Interview.

Voilà quarante ans que Mike Brant n'est plus. Mais il ne cesse, malgré tout, de faire l'actualité...
On ne s'en plaint pas, il est resté dans le coeur des gens ! C'est d'autant plus incroyable qu'il n'a enregistré que 47 chansons. Mike Brant, certes, n'avait pas la même dimension que Joe Dassin et Claude François mais son histoire est incroyable. Dans les années 80 et 90, Mike Brant avait une image ringarde, desservie par le côté paillettes. Ça a changé. Je suis moi-même un peu portée par son aura...

D'autres, désormais, n'hésitent pas à le reprendre sur disque comme sur scène. Avec un certain succès, manifestement...
L'album de Amaury Vassili (« Amaury Vassili chante Mike Brant », NDLR) a, en effet, été certifié platine. Une édition spéciale vient d'ailleurs de sortir avec quatre titres acoustiques en bonus. Quant à la compilation « Mike Brant l'inoubliable » sortie le 27 octobre dernier, elle s'est arrachée à 20.000 exemplaires en deux  mois. Le public de Mike Brant  demeure attaché au support physique. Il y a des collectionneurs aussi : un picture disc 33 tours en édition limitée est d'ailleurs sur le marché depuis peu.

Votre oncle avait le don d'aligner les tubes. Mais le business, paradoxalement, ça n'était pas son truc...
Il avait signé un contrat (avec Simon Wajntrob, NDLR) qui lui faisait miroiter un rôle de producteur. Il s'est fait avoir ! N'oublions pas qu'il était très jeune et qu'il n'avait rien d'un homme d'affaires ! Mike était un déraciné dont la mentalité n'était pas européenne : il avait un rapport presque familial avec les gens ! Il s'est rendu compte, à un moment, qu'on profitait de lui. Ça l'a choqué qu'on ait abusé de sa confiance. Mais son entourage n'a pas voulu entendre que Mike n'était pas une machine...

Les rumeurs évoquent, ici et là, un biopic Mike Brant en salles. Qu'en est-il ?
On en rêve, mon père et moi, depuis des années, depuis le succès de « La môme » (le film consacré à Piaf en 2007, NDLR), en fait ! Cela me surprend que cela ne se soit pas encore pas fait. Mais je ne désespère pas qu'un projet voit le jour prochainement.
Ses dix plus grands succès
Mike Brant, roi de son vivant ? Oui, à en juger ses performances dans le hit-parade national du Centre d'information et du documentation du disque (CIDD), le seul juge arbitre susceptible de jauger, sur des critères à peu près fiables, la cote de popularité des artistes à cette époque-là en France. Entre 1970 et 1975 inclus, Mike Brant s'est hissé à six reprises en tête du classement des meilleures ventes de disques 45 tours chapeauté par le CIDD. Un record inégalé au cours de ces six années, les challengers ayant pour nom Michel Sardou (cinq best-sellers), Johnny Hallyday et Joe Dassin (quatre Numéro un chacun). Le hit-parade ci-dessous décline les dix  plus grands succès de Brant  sur la base des positions atteintes dans les enquêtes mensuelles ou bimensuelles du CIDD. 1.« C'est ma prière » (n°1 dès octobre 1972 : 13 semaines). 2.« Qui saura » (n°1 en mai 1972 : 4 semaines). 3.« Rien qu'une larme » (n°1 en avril 1973 : 4 semaines). 4.« Laisse-moi t'aimer » (n°1 en avril 1970 : 4 semaines). 5.« Tout donné tout repris » (n°1 en septembre 1973 : 4 semaines). 6.« Dis-lui » (n°1 en juin 1975 : 2 semaines). 7.« Viens ce soir » (n°4 en février 1974). 8.« Qui pourra te dire ? » (n°6 en janvier 1975). 9.« Mais dans la lumière » (n°6 en novembre 1970). 10. « C'est comme ça que je t'aime » (n°9 en juin 1974).